dimanche 31 décembre 2017

Ma revue de lecture 1 - Décembre 2017

Tout d'abord, belle et bonne année 2018 les lectovores :-)


Voici venu le temps de ma revue de lecture n°1 concernant le mois de décembre 2017, qui marque l'ouverture de ce blog et de mon entrée dans la blogosphère littéraire.


Ticket de caisse de Françoise Vielzeuf : ♥
Charlotte de David Foenkinos : ♥♥♥
L'armoire des robes oubliées de Kiika Pulkkinen : ♥
Driven, tome 2 de K. Bromberg : ♥♥♥
Calendar girl, tome 11 de Novembre d'Audrey Carlan : ♥♥♥
Calendar girl, tome 12 de Décembre d'Audrey Carlan : ♥♥♥
Loin de tout de J.A. Redmerski : ♥♥♥
La Passe-miroir, tome 1, Les Fiancés de l'hiver de Christelle Dabos : ♥♥♥♥
La Passe-miroir, tome 2, Les Disparus du Clairdelune : ♥♥♥♥
La Passe-miroir, tome 3, La Mémoire de Babel : ♥♥♥♥
Sauveur & fils, saison 1 de Marie-Aude Murail : ♥♥♥
Dans la gueule du monstre de Colette Barbé-Julien : ♥♥

mercredi 20 décembre 2017

Elle & lui - Marc LEVY

Marc Lévy est un écrivain populaire ; il est l’auteur de romans aux histoires agréables et légères. Malgré tout, même s’il a un retentissant succès quasi international, il est boudé par nombre de lecteurs et de critiques littéraires (snobinards ?) qui définissent ses écrits comme de la sous-littérature. Ils y voient des lieux communs et des grosses ficelles dramatiques.
Ce matin, je lis que Marc Lévy devient le chouchou des lecteurs américains dans la rubrique culture du Figaro : il est classé au top 4 des auteurs étrangers les plus lus aux Etats-Unis selon le journaliste, avec son roman Elle & lui.
Aussi, je me permets de rédiger une petite chronique dans la mesure où j’ai lu ce titre dernièrement.


Mon petit résumé :

Elle et lui est une comédie romantique que l’on lit avec plaisir, avec entrain. On y retrouve Arthur et Lauren, les deux amoureux que j’ai rencontrés  dans Et si c’était vrai (premier livre de Lévy que j’ai lu) et dans Vous revoir. Ces deux-là, toujours très amoureux, se donnent la mission de rapprocher leur ami, Paul Barton, ancien architecte devenu écrivain, et Mia.
Paul, installé à Paris pour y trouver l’inspiration pour son prochain roman, rencontre Mia, actrice d’Angleterre qui décide de reprendre sa vie en main, lassée des infidélités de son mari. Celle-ci vient alors chez Daisy à Montmartre, une amie d’enfance devenue restauratrice.
Tous les deux sont inscrits sur le même site de rencontres mais aucun espère y trouver l’amour.
Et pourtant ...

Mon avis :

J’ai bien ri lors de certains échanges entre Paul et Mia, lesquels sont empreints d’un joli quiproquo. En effet, Lévy s’amuse vraiment à mettre en parallèle les prémisses de la relation amoureuse entre réalité et virtualité et instaure, ainsi, une dynamique pleine de rebondissements et riche d’humour.

Et, par ailleurs, j’ai aussi découvert un bout de  Corée du Nord puisque l’auteur se permet d’intégrer une intrigue secondaire, la problématique traduction des œuvres de Paul, qui évoque une contrée éloignée tant géographiquement qu’au niveau des mœurs. Lévy fait alors référence de façon assez légère, mais pour autant bien sérieuse, au régime dictatorial, à la misère d’un peuple.

S’ajoute aussi les déboires de l’écrivain qui établit des rituels, qui s’interroge, qui cherche l’inspiration ... On se demande si Lévy n’est pas en train de se livrer sur les affres de son travail d’auteur au travers d’une rapide peinture du monde de l’édition.

En bref, je n’ai pas été déçue par Elle & lui, roman, dans lequel on reconnaît parfaitement la patte de l’auteur, qui fait la part belle à l’amitié et à l’amour. Je l’ai lu rapidement sans me poser trop de questions, en toute détente.

Point info :

Pour ceux que ça intéresse, une interview de terrafemina.com par Anaïs Orieul de Marc Lévy de février 2015 au sujet du roman : ici.
Marc Lévy admet que Paul Barton et lui ont beaucoup de points en commun : la maladresse, la gaucherie et la timidité ainsi que le stress de l’auteur qui doit défendre ses œuvres sur un plateau de télévision.

mardi 19 décembre 2017

Charlotte - David FOENKINOS

David Foenkinos a obtenu le prix Renaudot, le prix Goncourt (lycéens) et le prix littéraire des Lauriers Verts en 2014 pour cet ouvrage.



Mon petit résumé :

Dans ce roman, l’auteur nous présente la destinée tragique de Charlotte Salomon, artiste peintre née dans une famille juive de Berlin en 1917.
En effet, David Foenkinos a un profond attachement pour ce personnage complexe et n’hésite pas à fournir un travail de recherche assez impressionnant pour rédiger son livre, dans lequel il se met en scène en tant que narrateur.
Charlotte hérite du prénom de la soeur de sa maman, jeune femme fragile qui s’est jetée d’un pont. Charlotte perd quelques années après sa mère. Pour autant, ses grands-parents et son père préfèrent taire la raison de la mort de sa maman, taire la multitude de suicides qui ont décimé une bonne partie de cette famille. Un sombre secret que l’artiste peintre ne découvrira qu’assez tardivement.

Mon avis :

L’écrivain abuse de phrases simples et courtes pour servir une écriture épurée qui relate la vie de
Charlotte, personnage éponyme qui grandit au sein d’une famille marquée par nombre de suicides tout aussi douloureux les uns que les autres. Au-delà de la tragédie familiale qui fait partie prenante du roman, on voit émerger, en toile de fond, une tragédie bien plus universelle avec les allusions aux horreurs de la guerre décrites par l’auteur : le rejet, la haine de l’autre nés du nazisme. Le style de l’écriture est déroutant mais ces phrases hachées ne sont-elles pas le signe de l’étouffement douloureux de la marche inéluctable vers la mort ? Ce livre est, on le sait dès le début, la chronique d’une mort annoncée après tout. Charlotte meurt  à Auschwitz à 26 ans alors qu’elle allait devenir maman.

Charlotte se protège elle-même en mettant en dessin, en peinture, en mélodie, en mots « sa vie » comme un témoignage, elle se laisse emporter dans une folie créatrice frénétique très riche. On se surprend à avoir le même frénétisme dans la lecture, on ne s’arrête pas ... on tourne les pages les unes après les autres tant nous sommes happés par l’histoire de cette Charlotte qui se réfugie dans l’Art pour exister. Et, pourtant, les dessins et leurs couleurs ne tiennent pas leurs promesses : l’artiste n’a pas le « droit » de prétendre au premier prix qu’elle gagne à l’école des Beaux-Arts de Berlin, sous prétexte qu’elle n’est pas née de race aryenne ...

On lit derrière cette destinée individuelle, celle de tous les Juifs durant la période sombre des années 30 en Allemagne, marquée par l’antisémitisme. Aussi, ce qui m’a marqué justement dans l’oeuvre de David Foenkinos est justement ce témoignage douloureux des crimes contre l’humanité perpétrés sous l’égide d’hommes aveuglés par la folie meurtrière. Une histoire dans l’Histoire. Et, là, le titre de l’oeuvre de Charlotte Salomon prend toute son ampleur ... Vie ? Ou Théâtre ?

Point info :

Pour information, petite vidéo qui traite de l’oeuvre de Charlotte Salomon :


mardi 12 décembre 2017

Sauveur & fils, saison 1 - Marie-Aude MURAIL




Mon petit résumé :

Sauveur, un psychologue clinicien veuf, et son fils Lazare, sont des personnages fort attachants que Marie-Aude Murail décrits dans un roman qui fait la part belle à l'humour tout en abordant des thèmes chers à l'adolescence. 

En effet, les rendez-vous au cabinet de Sauveur Saint-Yves nous permettent de rencontrer Margaux qui se scarifie, Ella qui souffre de phobie scolaire et cherche à s'assumer dans sa différence, Cyrille dont l'énurésie révèle un mal-être profond ou encore les filles Augagneur qui vivent un cataclysme familial tiraillées entre une maman devenue lesbienne et un papa malheureux. Et, il y a également Gabin, un lycéen un peu trop geek, qui s'installe auprès de la famille Saint-Yves pendant que sa maman doit faire face à une dépression.

Mon avis :

On peut aussi voir aussi, tout au long du roman, émerger le thème du racisme comme fil rouge. Sauveur, d'origine martiniquaise, a quitté son île pour rejoindre la métropole avec son petit bonhomme. Mais, il lui tient à coeur de libérer un lourd secret et de faire connaître à Lazare, qui s'interroge sur son identité, son histoire en l'emmenant sur le lieu de l'accident lors duquel il a perdu sa maman alors qu'il n'avait que trois ans.
Malgré tout ça, le roman est d'un optimisme et d'une légèreté qui permettent au lecteur de se délecter de toutes ces mésaventures avec avidité. On y découvre avec plaisir l'amitié fraternelle entre Lazare et Paul, élèves de la classe de CE2 Mme Dumayet, qui se prennent de passion pour Gustave (ou plutôt Gustavia), un petit hamster. Et, on remarque les prémisses d'une relation qui pourrait alléger le coeur de notre psychologue sur lequel la maman de Paul fantasme. 
Ce roman très rythmé m'a vraiment charmé et j'ai hâte de découvrir la suite des aventures de Sauveur & fils ... bientôt, la saison 2 !

Point info :

Un petit cadeau : un extrait de l'oeuvre lu par l'auteure elle-même :


lundi 11 décembre 2017

Dans la gueule du monstre - Colette BARBE JULIEN

Cet album s'adresse aux enfants de 3 à 5 ans.


Mon petit résumé :

Dans la forêt de Brosseviande, un monstre, qui se voulait horrible, n'avait qu'une très petite bouche, laquelle ne lui permet de manger que de toutes petites bestioles. Aussi, il était vexé de ne pas être ausi redouté qu'il le souhaitait. Fort heureusement, il rencontre le docteur Rafisoletou qui va l'aider en lui offrant une grande bouche à condition qu'il ne mange personne, qu'il ne devienne pas méchant. L'opération réussit. Le monstre, à la bouche aussi large qu'un coffre de voiture, peut alors dévorer sans pitié. 
Mais, rassurez-vous, la morale est sauve !
Le méchant monstre avait oublié un détail d'importance ...

Mon avis :

Petite surprise : lire que le chirurgien répare tout, même les "kikis mous" ... Personnellement, je trouve cela un peu déplacé dans un album de jeunesse.

Néanmoins, cet album peut trouver sa place à l'école.
Il permet de découvrir les grandes fonctions du vivant, la nutrition et les régimes alimentaires des animaux.

L'illustrateur, Jean-Luc Bénazet, a réalisé de bien jolies pages pour cet album, très colorées.

Point info :
Date de parution : 2007

Editeur : Milan Jeunesse

Collection : Albums

Ticket de caisse - Françoise VIELZEUF

Une petite chronique, assez négative en l'occurrence ... 


Mon petit résumé :

Sarah trouve un numéro de téléphone inscrit au dos d'un ticket de caisse. Intriguée, elle décide d'appeler. Elle se rend rapidement compte qu'elle n'aurait jamais dû.

Ticket de caisse raconte l'histoire sordide vécue par la jeune femme confrontée à un déviant sexuel, Franck. Il s'agit d'un roman noir empreint de scènes violentes et dérangeantes mais l'on persiste pour en savoir plus. Le lecteur devient voyeur, tout comme le médecin de campagne qui a recueilli Sarah et qui relance sans cesse le récit de la descente aux enfers de celle-ci.

Mon avis :

Ce roman débute de façon haletante en imposant une certaine tension dans le récit du narrateur, médecin de campagne, qui relate sa rencontre avec Sarah qu'il trouve devant sa porte blessée physiquement et moralement.

Il ne fait tout de même pas bon d'être dans la tête de l'auteure, Françoise Vielzeuf, dans la mesure où le lecteur doit faire avec des violences d'ordre sexuel assez détaillées.
Et, cela m'a dérangé. Franck, l'impuissant qui s'aventure dans un univers glauque en tant que dominateur sexuel fait peur mais, finalement, le narrateur est tout aussi perturbant. Et, avec lui, au fur et à mesure de la lecture, on se questionne vraiment sur ce qui nous tient dans la lecture ce livre : l'horreur ou la quête de sens ? J'étais mal à l'aise d'être ainsi spectatrice du cauchemar de Sarah.

En même temps, j'ai été assez déçue de cette histoire qui ne me semble pas assez complète et de ces personnages sombres qui manquent d'épaisseur. En outre, je m'attendais à ce que la fin soit différente. J'attendais, en vain, un retournement de situation qui aurait donné une dynamique différente et certainement plus intéressante à ce roman. Aucune surprise, au contraire.

En conséquence, ce fut une déception dérangeante.

mercredi 6 décembre 2017

Phobos - Victor DIXEN





Mon petit résumé :

La trilogie de Victor Dixen relate une mission de colonisation vers Mars menée par 12 jeunes personnes en âge de procréer, 6 prétendants et 6 prétendantes, qui vont apprendre à se découvrir et à se séduire lors de speed-dating de 6 minutes. Et, tout ça, dans un contexte de télé-réalité proposé par le programme Genesis.

La trilogie de Victor Dixen s’articule autour de :
Phobos, tome 1 : Il est trop tard pour regretter
Phobos, tome 2 : Il est trop tard pour oublier
Phobos, tome 3 : Il est trop tard pour renoncer

Mon avis :

J’ai lu cette trilogie un peu tardivement puisque le tome 1 est sorti en 2015 mais je ne regrette pas car ça m’a donné la chance de pouvoir dévorer chaque ouvrage les uns après les autres, sans attendre le tome 3 paru en fin 2016.

J’ai trouvé le concept vraiment très sympa : un voyage initiatique, la colonisation d’une terre inconnue, la séduction de l’autre à partir de rendez-vous chronométrés, la télé-réalité … autant de thèmes chers aux jeunes adultes, lectorat ciblé par le roman.

Le lecteur suit à la fois les personnages de cette télé-réalité mais peut aussi appréhender l’envers du décor et comprendre les tenants et aboutissants de la mise en scène télévisuelle, assez théâtralisée dans l’ouvrage. L’auteur alterne l’histoire de jeunes gens motivés à marquer l’Histoire et à trouver l’Amour et, de façon plus sombre, la face cachée du programme synonyme de stratégies, complots, secrets … Après une formation d’un an, coupés du monde, les protagonistes embarquent au bord du Cupido mais les garçons et les filles sont dans des compartiments séparés. Les rendez-vous qui ont lieu dans le parloir du vaisseau spatial permettent de suivre l’évolution des rapports qui unissent les personnages, lesquels vont se marier une fois arrivés sur Mars pour, ensuite, se reproduire de manière à créer la première colonie de cette planète.

Par contre, Victor Dixen, à l’image du personnage de Serena, pousse le vice de la consommation en distillant dans le tome 3 des extraits de Phobos Origines tout en ménageant notre curiosité : « Pour visionner le reportage sur X en clair, merci de vous brancher sur PHOBOS Origines » et, bien entendu, j’ai succombé et j’ai lu aussi cet ouvrage en plus. Je n’ai pas regretté car il permet d’en apprendre un peu plus sur chacun des personnages : leur passé, leur famille, leurs motivations … Cette lecture est complémentaire me semble-t-il à la trilogie sans pour autant être obligatoire.

Point info :

L’auteur semble privilégier les romans de Young Adult : il a remporté en 2010 le Grand Prix de l’Imaginaire jeunesse pour le premier tome de sa tétralogie Le Cas Jack Spark. Il remet ça en 2014 avec Animale, La malédiction de Boucle d’Or. Aussi, je ne suis pas surprise de voir paraître la trilogie chez Robert Laffont, collection R dédiée aux ados et jeunes adultes depuis 2012. 

Le site de l’auteur : ici

Un petit oeil sur la bande-annonce :


La moufle - Florence DESNOUVEAUX et Cécile HUDRISIER


Cet album de jeunesse peut être lu à des enfants de 3 à 5 ans.

Mon petit résumé :

Il s'agit d'un conte d'origine russe de 24 pages, aux jolies illustrations, qui vante les valeurs du partage dans un paysage enneigé : plusieurs animaux se collent les uns aux autres dans une moufle abandonnée de manière à se réchauffer.

Mon avis :

Ce petit conte de randonnée, qu'on peut lire au coin du feu, est préconisé par l'Education Nationale. Cet album a beaucoup plu à mon fils. 
En plus, honnêtement, les illustrations sont vraiment très jolies. 


Point info :

Date de parution : 2009

Editeur : Didier Jeunesse

Collection : A petits petons

L'histoire contée par l'auteure :



Petit Sioux - Patricia GEIS

J'aime beaucoup me poser et lire des albums de littérature de jeunesse à mon petit bonhomme, âgé de 5 ans, c'est un moment privilégié.

Récemment, je lui ai fait découvrir Petit Sioux de Patricia Geis, album destiné aux enfants de 3 à 5 ans.



Mon petit résumé :

On découvre un petit indien, Petit Taureau Assis, qui emprunte la coiffe de son papa, le chef de la tribu, sans y être autorisé. Ce texte, à la structure répétitive, permet la rencontre du jeune garçon avec plusieurs animaux, présents pour lui prêter main forte pour récupérer la belle coiffe de cuir et de plumes. On peut voir, dans cet album, une dimension initiatique mais aussi des valeurs de solidarité émerger.

Mon avis :

Mon petit bonhomme a aimé se confronter à une autre culture à travers cette histoire de 32 pages qui nous invite à voyager au Dakota, il a découvert des prénoms indiens surprenants (Coyote Coloré, Plume Emplumée et Fourmi Noire).

Point info :

Date de parution : 2014

Editeur : Mango Jeunesse

Collection : Contes des enfants du monde