samedi 17 août 2019

Élia, la passeuse d’âmes de Marie VAREILLE

Je viens de terminer la trilogie de Marie Vareille, trois ouvrages de littérature de jeunesse dont l’éditeur est Pocket Jeunesse.
Cette série a été récompensée à plusieurs reprises : il faut savoir, par exemple, que le tome 1 a été lauréat du prix Pierre Bottero en 2017, prix quirécompense un roman de l’imaginaire pour les aadolescents. Marie Vareille a obtenu également le prix du meilleur roman jeunesse par Le Parisien en 2016, le Grand Prix des Lecteurs du PEEP en 2017 ou encore le Prix des Dévoreurs la même année.



Mon petit résumé

Cette saga dystopique se compose de trois opus qui nous plongent dans la société autoritaire de Tasma, composée de trois castes : l’élite Kornésienne, les Askaris qui sont les commerçants de la cité et, pour finir, les Nosobas ou, plutôt, esclaves du régime. Ces trois castes ne doivent avoir aucun contact. 
Élia est une jeune demoiselle de 16 ans qui a pour mission de faire passer de vie à trépas les vieux, les malades et les opposants au régime, elle est « passeuse d’âmes ». Pour autant, en quelques secondes, elle décide de désobéir en sauvantSolstan, un jeune homme de la caste inférieure des Nosobas, condamné à mort. Cette action n’est pas sans conséquence car Élia doit aller dans les mines reculées de Tasma pour éviter d’être jugée et punie pour cet acte interdit.
Cette trilogie a une vocation initiatique, on suit Élia qui, au fur et à mesure des opus, découvre des vérités au sujet de son passé tout en se confrontant à des personnages qui n’appartiennent pas à son monde, elle découvre l’envers du décor.
Dans le deuxième opus, les personnages d’Élia
 et de Solstan sont un peu moins présents et cela nous permet de faire plus ample connaissanceavec les autres personnages, pas si secondairesqu’on pourrait le croire.
La révolte gronde et les « Combattants de l’Aube » ont un véritable rôle à jouer dans cette société injuste ; les lois anti-Nosobas, l’ambiance « camp de concentration » dans laquelle évoluent les personnages rendent réellement le deuxième tome plus sombre. Élia a la volonté de sauver sa sœur Edeline qui a été enfermée au Conclusar, à sa place. 
Et si Solstan était passé du côté de l’ennemi ? Telle est la question pour Élia qui, malmenée, se décide malgré tout à continuer son combat en vue de libérer un peuple qui souffre.

Mon avis

Cette saga est un véritable coup de coeur, j’ai dévoré chacun des trois tomes de cette dystopie.Je me suis très clairement attachée aux personnages qui sont profonds et intéressants. En fermant le dernier tome, j’étais tout de même assez triste de savoir que je n’allais plus partager les aventures d’Élia, de Solstan et de leurs acolytes. J’ai adoré l’univers imaginé par l’auteure, univers qui permet d’envisager des dimensions politiques, sociologiques, écologiques.Tout en étant à destination d’un jeune public, on peut voir se dessiner une profonde rélexion sur le monde tel qu’il est et tel qu’il pourrait être dans cette dystopie post-apocalyptique, à travers l’histoire d’Élia. Cette série fait réfléchir et pose question en poussant le lecteur à se positionner par rapport à des thématiques telles que la ségrégation, la démocratie, la fidélité dans l’amitié et encore bien d’autres. Cette triologie dystopique est vraiment très addictive, on ne s’ennuie pas. On se délecte des aventures d’Élia, on tourne les pages les unes aprèsles autres, porté par le suspense de cette intrigue si bien ficelée, riche de rebondissements.Généralement, quand il s’agit d’une série de trois opus, on peut trouver l’un des ouvrages moinsréussi mais, là, tel n’est pas le cas. Le coup de coeur est total pour l’ensemble de la trilogie. Marie Vareille réussit le tour de force de ne jamais lasser son lecteur en rythmant son intrigue de revirements de situation, de surprises, de suspense.Cette dystopie Young Adult n’est pas édulcorée car la série est nettement très intense.En somme, en me plongeant dans cette saga, cela m’a rappelé plusieurs autres titres : Hunter Games de Suzanne COLLINSou Phobos de Victor DIXEN pour la dystopie mais aussi La Passe-Miroir, le roman de fantasy de Christelle DABOS pour la richesse de l’univers imaginé par l’auteure dans cette saga.Bref, je conseille vraiment la lecture d’Élia, la passeuse d’âmes qui a été un de mes gros coups de coeur en  2018 quand j’ai découvert la saga. Mon avis n’a pas changé avec le dernier opus, bien au contraire. Marie Vareille est parvenue à sortir de sa zone de confort en rédigeant cette dystopie et elle s’en sort avec brio, bravo à elle !

Point info :

Vous pouvez trouver ici le traiter du tome 1 en vidéo.

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