samedi 27 juillet 2019

Vernon Subutex, tome 1, de Virginie DESPENTES

Je l’admets, j’ai mis un petit bout de temps à revenir réellement sur ce blog, à m’accorder du temps pour publier mais j’ai bien décidé d’y remédier et de vous faire part d’une de mes dernières lectures avec cet article. Je me refusais de lire la triologie de Virginie DESPENTES, laquelle a fait grand bruit car j’avais lu des critiques vraiment peu réjouissantes mais, finalement, comme à mon habitude, je me suis dit qu’il était mieux de découvrir cet univers pour pouvoir me faire mon propre avis sur la question. Du coup, je m’y suis mise et ...  
A savoir tout de même que ce ouvrage a eu le prix Landerneau et le prix du Roman-News en 2015, il a fait aussi partie des 5 finalistes du prix RTL-Lire la même année. En 2016, le livre a remporté le prix de la ville de Deauville.



Mon petit résumé :

Vernon Subutex est l’identité du personnage principal, un anti-héros dont l’auteure raconte la chute. Vernon Subutex est un ancien disquaire, fan de rock qui, au fur et à mesure, se marginalise. A l’approche de la cinquantaine, il se retrouve au chômage et son monde s’écroule, c’est la descente vertigineuse d’un homme qui perd totalement pied. En perdant son pote Alex Bleach, chanteur à succès, il doit aussi se passer de l’aide que ce dernier lui accordait pour le paiement du loyer et se voit contraint de squatter à Paris, chez l’un, chez l’autre, avant de finir à la rue. Autour de Vernon Subutex, on découvre des personnages hauts en couleur qui permettent à Virginie Despentes de dresser un portrait assez brutal de la société tout en maniant l’humour, la tendresse, la compassion mais aussi la colère dans un style très vif, très percutant. L’auteure dresse la galerie de personnages tout aussi paumés que son protagoniste principal : clochards, drogués, travestis, fachos, stars du porno ... c’est très rock’ n roll. Tout y passe et, souvent, sous une plume très corrosive et syncopée: il est question de parentalité, de la condition de vie des SDF, de féminisme ... on ne s’ennuie pas. 

Mon avis :

Je vous l’ai dit, j’ai ouvert le livre en me disant que ça ne me plairait pas et, contre toute attente, j’ai dévoré le premier tome de la triologie. Je l’ai lu alors que j’étais à l’hôpital quelques jours pour accompagner ma petite puce qui a fait un malaise du nourrisson. J’avais besoin d’être présente, auprès d’elle (impossible pour moi de la laisser sous la surveillance des équipes médicales sans que je sois à ses côtés), et, en même temps, il me fallait m’évader dès lors qu’elle dormait. La liseuse pour compagne, j’ai décidé de découvrir ce livre décapant. J’étais happée par l’histoire, par la peinture si percutante de notre société contemporaine. J’ai aimé la plume de Virginie Despentes (que je découvre !), des mots désabusés qui donnent le ton pour décrire un anti-héros à la dérive. A vrai dire, on se prend une claque, une énorme claque quand on lit cette auteure cash dans sa manière d’écrire, crue et dérangeante, mais aussi teintée d’un humour bien sympa. Ma réticence a rapidement cédé la place à un gros coup de coeur pour ce premier tome addictif - à savoir que le Subutex est un substitut de l’héroïne. J’ai dévoré l’histoire de Vernon Subutex si révélatrice de la société de nos jours, une société désacordée. Les personnages rock’n roll du roman sont trashs, ils renvoient à un monde en décomposition dont le protagnoniste principal, un homme totalement désorienté, est le symbole par excellence.

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